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le blog de Chrissy

Tutto quello che una donna puo' dire senza filtri, i suoi pensieri, le sue esperienze, le sue scelte, cio' che le piace, cio' che odia... tutto senza essere censurata dai social network! Tout ce qu'une femme n'ose pas dire ouvertement, ses pensées, ses expériences, ses choix, ses opinions, ce qu'elle aime , ce qu'elle déteste...tout ceci sans être censurée ou corrigée par de pseudo lecteurs.

FEMME, FEMME, FEMME.....

FEMME, FEMME, FEMME.....

Petite, je me demandais pourquoi, pour la journée de la femme, on ne parlait que de droit de vote, d'excision, de femmes battues... jusqu'au jour où j'ai compris que ce n'était pas la journée de la Femme...mais la journée des droits de la femme qui était célébrée !

Evidemment, en tant que femme je ne peux que partager cette journée, et souhaiter que dans un futur proche nous n'en ayons plus besoin car enfin la femme serait  considérée comme l'égale de l'homme... En attendant, moi, j'ai envie de célébrer ce 8 Mars d'une manière différente, en mettant en valeur la Femme elle même.

                       LA  MUSE

Admirée, adulée, chantée, célébrée, peinte, la Femme a toujours été la Muse favorite des artistes, qui, sans elle, se seraient trouvés en panne d'inspiration.

Assise à la terrasse d'un café, je décide d'observer ces femmes qui m'entourent, non pas les célèbres, mais les communes, celles que nous croisons chaque jour sans leur prêter la moindre attention. Aujourd'hui je les mets sous les feux de la rampe...mon regard, puis ma plume, est à leur service...

                     FEMME D'AFFAIRE

 Celle-ci se dirige vers une table d'une démarche assurée, d'un geste sûr elle hèle le garçon qui s'approche aussitôt . Elle le gratifie d'un immense sourire et passe sa commande d'une voix chaleureuse, tandis que, le téléphone à l'oreille,  elle parle d'une manière saccadée, tranchante...je n'aimerais pas être à la place de son interlocuteur !  Ses yeux verts lancent des éclairs, sa main rythme son discours, les ongles sont parfaits, colorés d'un rouge vif, on sent la femme de caractère.

Elle pose son téléphone, offre son visage au soleil, ferme les yeux quelques secondes, soupire et boit son thé à petites gorgées. Je la vois se détendre , son corps s'abandonne, elle ôte sa veste, remonte ses manches, ouvre un peu son chemisier, et mine de rien, sort une fraction de seconde, son pied gauche de son escarpin qui semble la faire souffrir si j'en crois la légère crispation de son visage.

                  FEMME VULNERABLE

Celle-là s'assied pesamment sur une banquette. Elle pose en même temps que son cabas, ses soucis de la journée le temps d'un petit remontant. Le serveur arrive, il la regarde à peine, elle commande, ou plutôt murmure sa commande, comme pour s'excuser de déranger. Le verre de vin arrive, elle s'en empare, prend une bonne gorgée qu'elle laisse éclater dans sa bouche les yeux mi-clos. L'imperméable froissé, les chaussures élimées, les cheveux ébouriffés, laissent à penser qu'il s'agit d'une femme très occupée...la maison, le mari, les courses, les enfants, les soucis de tous, le budget...comment finir le mois... autant de questions que de soucis...

                     FEMME ENFANT

Cette autre arrive en conquérante, on ne voit qu'elle, une beauté agressive tant elle est magnifique. Il n'y a plus de place en terrasse? Qu'à cela ne tienne, elle s'installe à la table de deux jeunes hommes en demandant, ou plutôt en annonçant, qu' elle se joint à eux. Personne n'ose la contredire, trop heureux d'avoir cette beauté à leur table. Elle parle, s'esclaffe, rejette sa crinière en arrière, montre ses dents de jeune louve, bombe le torse et d'une pirouette s'en va, après s'être désaltérée sur le compte de ces deux messieurs encore béats d'admiration...

                 FEMME MATURE

Et puis il y a cette autre, celle que moi même je n'avais pas remarqué. Elle est debout dans un coin du bar, elle observe, d'un œil avisé, ce va et vient permanent. Son visage s'est figé il y a 15...20 ans?... Les rides sont devenus des sillons, mais elle est toujours là, un verre de Splitz à la main, toute de noir vêtue, elle n'ouvre pas la bouche, elle fait partie de ce décor banal à pleurer, le chignon tiré avec quelques rares cheveux incolores, et un regard.... C'est lui qui interpelle! Alors je vois , à travers ses yeux ...

    La femme qui, même libérée, souffre en silence pour plaire, pour suivre les diktats de la mode, pour se faire respecter, pour exister tout simplement. Une femme qui sait donner le change, une femme qui a compris les enjeux et s'y plie, une femme qui se fait violence...mais qui au fond d'elle n'en reste pas moins vulnérable...sensible, qui sait apprécier les quelques secondes de bonheur que lui apporte un rayon de soleil, qui a cette beauté, ce charme qui font fondre les hommes.

Les petites rides au coin des yeux témoins de larmes versées pour un fiancé perdu. Une lueur dans le regard indiquant la nostalgie...d'amours passés? d'une autre vie?... de  liberté?... Les cheveux attachés dont une mèche un peu folle s'échappe comme pour dire "besoin d'air!" . Les narines frémissantes de colère contenue, les joues rosées d'avoir dû jouer à la femme d'affaire intraitable, alors que sous le chemisier des seins rebondis se battent pour faire sauter  un bouton de ce vêtement qui les emprisonne, aspirant à reprendre leur  place, comme pour dire...voilà, c'est ça une femme ! 

Un corps qui vit au rythme de ses hormones, un corps qui n'est pas figé, mais qui se développe, se transforme, s'épanouit, s'assume. Des seins qui ont désormais besoin d'un wonderbra ,pour se dresser aussi fièrement qu'avant  la naissance du petit... Un ventre,  sous la jupe tendue,  témoin des grossesses passées et de la cinquantaine approchant. Des mèches colorées ...encore un stratagème pour cacher les soucis qui commencent à envahir la chevelure.

Si on déshabillait une belle inconnue, si on la mettait à nue, nous verrions alors les cicatrices du temps:

 Celle de sa césarienne, savamment cachée par le boxer en dentelles qui met en valeur des fesses, qui n'avaient besoin de rien, il y a quelques années encore, pour susciter la convoitise.

Les jambes, alourdies par des années passées debout au chevet d'un conjoint, d'un enfant, d'un parent, ou tout simplement fatiguées d'avoir portées des échasses pour le plaisir des hommes . 

Les hanches rembourrées: ça se sont les petits kilos accumulés pour chaque bon repas, pour chaque mojito avalés pendant des années de fête.

Les plis dans le dos, signe du poids des ans sur les épaules, du manque d'exercice, du manque de temps pour soi...

Les rides du Lion...ah celles là sont apparues lorsqu' elle a perdu son travail et qu'il a fallu qu'elle joue des coudes pour se refaire une place dans une société d'hommes... oui... si on mettait à nue les femmes...

Nous pourrions lire sur chaque parcelle de leur peau, les frustrations, les renoncements, les joies, les peines qui ponctuent leur vie.  

Quelles soient brunes ou blondes, dotées d' un corps athlétique ou dodu, d'une chevelure de lionne ou poivre et sel, jeunes ou âgées, le visage lisse ou parcheminé, toutes les femmes méritent qu'on les respecte, pas seulement un jour dans l'année... mais chaque jour elles méritent d'être célébrées pour nous avoir aimés, soutenus, guidés, épaulés, aidés, supportés.... Bonne fête à toutes les femmes du monde!

FEMME, FEMME, FEMME.....
FEMME, FEMME, FEMME.....
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